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Publié le 22 - 03 - 2024

    Élections TPE 2024 : la CFE-CGC est prête !

    Fin 2024 se dérouleront les élections professionnelles dans les très petites entreprises (TPE). Focus sur l’événement avec Christine Lê, secrétaire nationale CFE-CGC au dialogue social.

    Quel est l’enjeu de ces élections TPE qui concernent les entreprises de moins de 11 salariés en France ?

    Ces élections vont avoir lieu du 25 novembre au 9 décembre 2024. Leur enjeu, mais plus encore leur finalité est d’établir un dialogue social pour les 5 millions de salariés des TPE qui n’ont pas le soutien d’un comité social et économique dans leur vie professionnelle. Comme ils n’ont pas de CSE, ils sont représentés par des commissions paritaires régionales et interprofessionnelles (CPRI), qui représentent également leurs employeurs. Il est essentiel que la CFE-CGC pèse au maximum dans ces CPRI en tant qu’organisation syndicale, sachant que le scrutin se fait sur sigle et non sur des candidatures individuelles.

    Comment les CPRI assurent-elles la représentativité des salariés ?

    Elles le font par capillarité avec le terrain, avec la particularité de n’avoir que deux collèges, un pour les cadres et un pour les non-cadres. Ce sont elles qui assurent le dialogue social dans les secteurs au niveau des territoires, avec toujours un objectif de proximité. Concrètement, les représentants de la CFE-CGC élus aux élections TPE sont joignables par les salariés : ils les contactent, les renseignent, les accompagnent, leur assurent un niveau de service personnalisé.

    Donner voix au chapitre aux salariés des TPE, répondre à leurs problématiques et rompre l’isolement »

    Concrètement, dans quels domaines ?

    Dans l’écoute, dans le fait de leur donner voix au chapitre. Si un salarié ou une salariée de TPE a besoin de renseignements sur une question de droit du travail, sur les salaires et le pouvoir d’achat, l’égalité professionnelle, la formation professionnelle, la qualité de vie au travail, les risques psychosociaux, les aidants familiaux, l’épargne salariale, etc., les représentants de la CFE-CGC ont les capacités et les compétences pour y répondre. Autre plus-value, leur accompagnement permet de rompre l’isolement qui est parfois perçu quand on travaille dans une TPE et qu’on a des responsabilités mais pas beaucoup de temps.

    Comment faire pour que les salariés se sentent mobilisés et aillent voter ?

    L’abstention est effectivement une vraie question puisqu’elle était élevée lors des scrutins précédents. Je crois que cette année nous pourrons profiter de la vague de 2023 liée à la mobilisation de l’intersyndicale sur les retraites. Il y a eu dans l’opinion publique un regain d’approbation de l’engagement syndical et des valeurs du syndicalisme. À nous de le prolonger grâce à l’action de nos trois piliers sur ces élections que sont les unions territoriales, les fédérations et la Confédération. Par ailleurs, la CFE-CGC ne cesse de progresser aux élections TPE : 26,91 % en 2012 sur le collège cadres, 28,83 % en 2016, 30,96 % en 2021. En 2024, poursuivons cette dynamique !     

    Sur quoi les militants peuvent-ils s’appuyer pour faire campagne ?

    La Confédération vient de publier un kit de campagne à destination des référents régionaux et fédéraux. La communication s’appuie sur un slogan qui est : « La CFE-CGC : ma force de dialogue ». Elle comprend des affiches qui vont être déclinées au mois de mai sur des thématiques (salaires, égalité professionnelle, etc.). Nous sommes et serons présents sur tous les supports : l’imprimé, le digital, les réseaux sociaux, les sites internet, les salons, les réunions, les pubs radio, les tractages. Tout pour faire gagner la CFE-CGC.

    Propos recueillis par Gilles Lockhart