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Publié le 19 - 01 - 2017

    Arc : une rencontre constructive avec les militants CFE-CGC

    Le président confédéral s’est rendu le 19 janvier à Arques (Pas-de-Calais) pour rencontrer la direction d'Arc International (arts de la table et verrerie) et les militants CFE-CGC. 

    Une journée riche en échanges alors que l’entreprise doit faire face à de nombreuses réorganisations.

    Arc France à l’honneur ! Le fabricant et distributeur de produits d’arts de la table et de verrerie (849 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2015 ; plus de 10 000 salariés dont la moitié dans l’Hexagone) a reçu la visite, le 19 janvier, de François Hommeril. Flanqué de Philippe Jaeger (président de la fédération CFE-CGC de la Chimie) et de José Duquesne (président de la CFE-CGC Chimie Hauts-de-France), le président de la CFE-CGC, lui-même issu de la fédération de la Chimie, a été accueilli à Arques par Elisabeth Jacques, déléguée syndicale centrale d’Arc France.

    Rencontre avec les militants et adhérents, visite du site de production historique, discussions nourries avec la direction de l’entreprise reprise en mars 2015 par l'américain Peaked Hill Partners (PHP) : la journée a été riche en échanges. Il faut dire que le dialogue social est plus que jamais au centre des enjeux, à l’heure où de nombreuses réorganisations ont été mises en place chez Arc (au bord du dépôt de bilan il y a deux ans), entrainant notamment une charge de travail accrue pour les salariés.

    La CFE-CGC vigilante et exigeante

    Si près de 100 millions d’euros ont été investis sur le site d’Arques (Pas-de-Calais) et si le tonnage s’est inscrit à la hausse l’an passé, Arc, qui avait reçu la visite de François Hollande fin 2016, continue de faire face à des problèmes de trésorerie. D’où la mise en place de mesures d’économies et un accord en cours de négociation pour diminuer fortement le recours à l'intérim.

    La CFE-CGC reste donc particulièrement vigilante, comme l'explique Patrice Bollengier, délégué syndical : "On nous agite le chiffon rouge, mais lors des voeux, on nous a dit que tout allait bien. C’est difficile dans ces conditions de se positionner. 2016 a été l’année de la mise en place de la réorganisation, des unités autonomes. Ça marche plus ou moins bien, il y a encore du travail."

    A l’occasion de la venue de François Hommeril, qui a rappelé "la nécessité de soutenir l'industrie française et d'investir pour que nos compétences s'expriment", la CFE-CGC, partenaire social responsable, fait donc valoir ses exigences :

    - La CFE-CGC demande aux pouvoirs publics d'accompagner la recherche de financements alternatifs à des taux plus compétitifs afin de pouvoir mettre en place des gains de productivité substantiels, en lieu et place de mesures d'économie impactant uniquement les salariés.

    - La CFE-CGC, qui devrait participer prochainement aux négociations d'un pacte social ou accord dit de compétitivité, exigera qu’en contrepartie soit acté dans cet accord un maintien de l'emploi sur les années à venir et la revalorisation des salaires, actuellement parmi les plus bas de la branche.

    - La CFE-CGC fait savoir que les salariés sont en réorganisation depuis 2004, et que de nombreux efforts ont déjà été consentis. La moyenne d'âge reste élevée - près de 50 ans - pour une ancienneté de près de 30 ans. Les 250 contrats en alternance en cours dans l'entreprise sont un début, mais demeurent insuffisants au regard du rythme accéléré du changement.

    Mathieu Bahuet