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Publié le 17 - 10 - 2022

    Groupe Matmut : la CFE-CGC en pointe sur le pouvoir d’achat

    Premier syndicat du groupe mutualiste, la CFE-CGC a signé un solide accord sur la protection du pouvoir d’achat et se tourne vers les prochaines négociations salariales, explique son délégué syndical central, Frédéric Poichet. 

    Mère des batailles pour les sections syndicales dans toutes les entreprises actuellement, la protection du pouvoir d’achat trouve jusqu’à présent, sous l’impulsion de la CFE-CGC, un débouché plutôt favorable au sein de la Matmut (6 500 salariés). Dans la lignée des négociations annuelles obligatoires (NAO) qui avaient entériné, début 2022, des augmentations générales de 2,1 %, une enveloppe d’augmentations individuelles de 0,6 %, et une prime de 700 euros pour tous les personnels du groupe mutualiste, la direction et quatre organisations syndicales ont signé, le 19 septembre dernier, un accord relatif à la protection du pouvoir d’achat.

    Sollicitée par la CFE-CGC dans son rôle de premier syndicat dans l’entreprise, la direction a accepté d’ouvrir une négociation qui a permis d’acter une prime de partage de la valeur de 900 euros brut versée à l’ensemble des salariés. « Nous tenions à cette équité de traitement, sans tassement vers le bas », souligne Frédéric Poichet, délégué syndical central CFE-CGC et nouveau président du Syndicat national de l'assurance, de la prévoyance et de l'assistance (SNAPA, le plus gros syndicat de la Fédération Assurance CFE-CGC). Très actives en matière de RSE, les équipes CFE-CGC ont aussi obtenu que le forfait mobilités durables passe de 350 à 500 euros afin de favoriser les nouveaux modes de déplacements, notamment le co-voiturage.

    Globalement, il faut saluer, au sein du groupe Matmut, un bon taux de redistribution de la richesse créée vers les salariés »

    « Globalement, il faut saluer, au sein du groupe Matmut, un bon taux de redistribution de la richesse créée vers les salariés, analyse Frédéric Poichet. Les avancées contenues dans cet accord sont complémentaires des NAO de février 2022, en attendant les prochaines négociations salariales que nous avons pu faire avancer à début 2023 afin de prendre en considération la conjoncture et le contexte d’inflation, conformément à la stratégie mise en place au niveau de la branche par la Fédération Assurance CFE-CGC qui a invité toutes les sections d’entreprises à militer systématiquement pour inscrire des clauses de revoyure dans les accords. »

    Pour ces NAO 2023, le militant fixe déjà le cap : « Nous allons remonter au créneau pour les augmentations générales sur lesquelles nous restons pour l’heure un peu sur notre faim. La CFE-CGC veillera également à conserver une enveloppe d’augmentations individuelles et à considérer toutes les "offres satellites" (forfait mobilités, etc.) en lien avec la préservation du pouvoir d’achat. »

    PLUSIEURS GRANDS DÉFIS EN 2023 DONT LA SEMAINE DE 4 JOURS

    Outre la cruciale question salariale, la CFE-CGC Matmut aura trois autres grandes échéances l’année prochaine :

    • Les élections professionnelles programmées à l’automne. « Nous sommes sur une bonne dynamique de développement syndical, à l’écoute des attentes exprimées par les salariés », assure Frédéric Poichet.
       
    • Une négociation sur la Gestion prévisionnelle de l'emploi et des compétences (GPEC). « Nous l’appelions de nos vœux depuis de longues années et serons force de proposition avec plusieurs sujets structurants dont le dispositif de retraite progressive, très important pour la CFE-CGC. »
    • Des échanges nourris en vue de l’ouverture en bonne et due forme d’une négociation sur la semaine de quatre jours. « Après avoir beaucoup travaillé le sujet, avec l’appui de la Fédération Assurance CFE-CGC, nos équipes ont adressé une lettre ouverte à la direction générale en ce sens, tout en lançant un questionnaire en ligne accessible à l’ensemble des salariés pour connaître leurs aspirations, explique Frédéric Poichet. Nous avons recueilli 890 réponses, un chiffre que nous n’espérions pas, avec de nombreuses réponses qui nous éclairent pour la suite. Désormais, tout reste à faire ! »

    Mathieu Bahuet