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Publié le 02 - 07 - 2019

    Insertion professionnelle : la CFE-CGC au service de la jeunesse !

    Le 27 mai dernier au théâtre d’Aubervilliers, la CFE-CGC et la Ligue des jeunes talents ont organisé un événement original centré sur les réseaux professionnels. Récit.

    « Être là ce soir devant vous, c’est peut-être une forme de courage, une manière de dire que je n’abandonnerai pas. ». A l’image de Yacine, tous les jeunes conviés à « pitcher » sur la scène du théâtre d’Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) ont su surmonter leur trac pour faire passer des messages forts et témoigner de leur aspiration à travailler dans un secteur de prédilection (humanitaire, bâtiment, marketing, le commerce international, communication, banque, cuisine, luxe…). Pas facile pourtant de se présenter seul devant un large parterre de DRH ! Tel était en effet le concept de cette soirée organisée le 27 mai par l’association la Ligue des jeunes talents et la CFE-CGC. L’événement a permis à douze jeunes « pépites » de se raconter et d’évoquer leur avenir professionnel en se produisant devant un public composé de nombreuses entreprises et de partenaires (BNP-PARIBAS, Saint-Gobain, Icade, l’APEC, la CCI de la Seine-Saint-Denis, L'Oréal, la RATP, la SNCF…). Aux premières loges également, des élus confédéraux dont François Hommeril, Gilles Lécuelle et Fabrice Tyack, délégué national en charge de la jeunesse.

    Se raconter pour susciter l’intérêt des recruteurs

    Coachés et entraînés par des professionnels du théâtre, ces 12 jeunes talents ont donc préparé un one man show. Objectif : susciter l’attention des recruteurs avant de réseauter et de transmettre leur CV durant le cocktail suivant la représentation afin, pourquoi pas, de décrocher un job en alternance ! Il y a notamment Mike, qui veut devenir conseiller bancaire. Armé de son DUT Tech de Co, il se souvient de son « année de première durant laquelle le mot potentiel ne voulait rien dire pour (lui) ». Nicoletta, une jeune Moldave, est quant à elle passionnée de comptabilité : « Je sais que ce n’est pas tout le monde qui aime ça, mais la compta est partout ! », argumente-t-elle.

    De son côté, Gaël, futur technicien informatique, sort une punchline qui fait mouche dans l’assistance : « En apprenant à réparer, j’ai eu envie de devenir le Zizou black de l’informatique ! ». Sur un registre plus personnel, Adèle parle du divorce de ses parents comme de sa « première expérience de gestion de projet… » Omer, lui, relate sa vie comme les étages de la construction d’un immeuble. Pas étonnant qu’il veuille être ingénieur dans le BTP. « Savez-vous comment on mesure la grandeur d’une personne ? demande le jeune homme à la salle. A la grandeur de ses ambitions. »

    Avec Pas à Pas, la CFE-CGC mobilisé en faveur des jeunes actifs

    Entre les prestations des candidats, des groupes de hip hop assurent le spectacle. Frédéric Coste, le représentant de la Ligue des Jeunes Talents, donne ensuite la parole à Fabrice Tyack pour faire passer un message syndical auprès des jeunes. L’occasion de présenter Pas à Pas, le dispositif mis en œuvre par la CFE-CGC pour faciliter l’insertion des jeunes dans les entreprises. « Il s’agit de répondre aux questions pratiques que les jeunes vont se poser en arrivant dans l’entreprise, explique-t-il. Le guide Pas à Pas que nous avons publié est gratuit et utile. Dans les soirées Pas à Pas que nous organisons, les chefs d’entreprise sont présents, à la rencontre des jeunes diplômés et des jeunes actifs. »

    Une même vision de l’employabilité »

    Confirmation du côté des recruteurs avec Jérôme Voizot de l’Asturienne (groupe Saint-Gobain) qui confie « avoir pris contact avec deux jeunes en vue d’entretiens et d’une possible intégration en alternance ». Mathieu Lallemand, DRH à temps partagé à Clazaé-RH, a demandé à plusieurs participants de lui adresser leur CV : « Étant cabinet de conseil en ressources humaines et effectuant du recrutement, je vais mettre en relation certains d’entre eux avec des clients et je vais recevoir deux profils s’orientant vers la fonction RH pour mon propre cabinet. » Quant à Chéhérazade Koujjia (Société Générale à Bobigny), elle a « laissé trois cartes de visite avec un profil plutôt bancaire. »

    Pérenniser au niveau national toutes nos initiatives en faveur des jeunes »

    Cette riche soirée a démontré combien Pas à Pas et La Ligue des Talents vont dans le même sens avec des points forts complémentaires : le côté spectaculaire et événementiel pour l’association, la connaissance de l’entreprise et le maillage national pour la CFE-CGC. Avec, en filigrane, « une même vision de l’employabilité », conclut Fabrice Tyack.

    2 questions à Gilles Lécuelle, secrétaire national CFE-CGC en charge du dialogue social et de la représentativité.

     

    Pourquoi la CFE-CGC a-t-elle choisi de s’associer à cette soirée avec La Ligue des jeunes talents ?
    Une telle initiative correspond complètement à notre vision et à notre réflexion. En tant qu’organisation syndicale, nous avons le devoir de comprendre les problématiques des jeunes afin de pouvoir ensuite les accompagner durant leur vie professionnelle. Leurs revendications de terrain ne seront en effet peut-être pas très éloignées de celles des salariés actuels. Il s’agit d’être à leur écoute, de savoir leur parler (en utilisant notamment les outils numériques) et de mener un travail de fond avec nos réseaux, en organisant des événements ciblés. Si on ne capte pas leur mode opératoire, on risque, demain, d’être à côté des questions qui seront les leurs.

    Comment s’impliquent les structures CFE-CGC pour les actions Pas à Pas ?
    Nos fédérations nous suivent dans cette démarche impulsée par la Confédération. Cette expérimentation n’est pas parisienne puisque nous avons déjà eu le plaisir d’organiser plusieurs événements Pas à Pas à Paris, à Nantes, à Marseille ou à Marignane (avec Airbus). Une autre soirée est d’ailleurs en préparation à Lille et des contacts sont noués à Rouen. L’idée est donc bien de diffuser l’initiative au niveau national et dans les régions, au service des jeunes actifs et des étudiants. Il y a en effet partout des établissements d’enseignement supérieur avec des jeunes ayant des besoins spécifiques. Il faut parvenir à capter tout ce réseau et à se positionner pour défendre leurs intérêts à venir. C’est aussi comme cela que la CFE-CGC continuera de se renouveler et de progresser comme elle le fait depuis plusieurs années.

    Propos recueillis par Gilles Lockhart