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Publié le 25 - 11 - 2022

    « Restaurer la confiance » : étape en Nouvelle-Aquitaine

    La CFE-CGC poursuit son tour des régions dans le cadre de la présentation de « Restaurer la confiance ». Le 16 novembre, c'est l'Union régionale Nouvelle-Aquitaine qui accueillait, à Bordeaux, les militants, les adhérents et les représentants confédéraux.

    QUEL ÉTAIT LE MOTIF DE L’ÉVÉNEMENT ?

    La CFE-CGC continue d’aller à la rencontre de ses troupes pour présenter et échanger sur « Restaurer la confiance ». Un document militant qui expose sa vision et ses solutions pour répondre à la crise. Le 16 novembre, c’est l’union régionale Nouvelle-Aquitaine et son président Patrick Debaere qui recevaient, au centre de congrès de la Cité mondiale de Bordeaux, sur le parvis des Chartrons.

    Près de 200 personnes se sont ainsi retrouvées dans le grand amphithéâtre aux sièges rouges pour écouter les présentations et poser des questions à François Hommeril, président de la CFE-CGC, et à Jean-François Foucard, secrétaire national aux parcours professionnels, à l’emploi et à la formation. Avant un cocktail qui a constitué la première grande occasion de retrouvailles confraternelles post-covid.

    QUEL ÉTAIT LE DISPOSITIF RÉGIONAL ?

    C’est Jamel Hamdaoui, président du syndicat national CFE-CGC Inova HCR (hôtels, cafés, restaurants) et de l’Union départementale Dordogne qui s’était vu confier la responsabilité de l’organisation par le président de l’Union régionale Nouvelle-Aquitaine, Patrick Debaere. Avec l’appui de Sophie Giraudet, déléguée générale de l’UR, et toute l'équipe des salariés de l'union.

    « L’Union régionale, une des plus connectées de France, avec une page LinkedIn pour chacun de nos 12 départements, a battu le rappel dès le mois de juin sur les réseaux, explique Jamel Hamdaoui. Le site de Bordeaux a été choisi pour sa qualité de desserte routière et ferroviaire. Nous avons mis en place un lien Forms en août, pour permettre les inscriptions en ligne, avant de relancer systématiquement depuis la rentrée via les présidences des UD. »

    A noter qu’à l’heure du déjeuner, le jour J, des gens s’inscrivaient encore. « Sur la feuille d’émargement, on a rajouté des lignes », sourit cet adhérent depuis 2006 et habitué des coups de feu en tant que directeur de restaurant Courtepaille.

    COMMENT SE SONT MOBILISÉS LES MILITANTS ?

    La Charente Maritime, très allongée, vient lécher l’estuaire de la Gironde. Mais la grosse majorité des adhérents de la CFE-CGC se situe à La Rochelle, à Rochefort ou à Saintes, dans la moitié nord du département. Et pour venir de La Rochelle à Bordeaux, il faut au minimum deux heures. Autant dire qu’il y a eu de la volonté, du covoiturage, des départs matinaux et des retours tardifs. Sylvie Dupuis-Duluc, présidente de l’UD 79 (Deux-Sèvres), militante à la Macif, est venue de Niort. « Quand on a des mandats de permanence, c’est facile de s’absenter. Pour certaines autres personnes, il a fallu prendre des congés », remarque-t-elle.

    Bernard Thierry, retraité MMA Assurances, président de l’UD 64 (Pyrénées Atlantiques) et vice-président de l’UR chargé du développement syndical, a réussi à mobiliser une petite vingtaine de militants qui ont avalé leurs 200 kilomètres pour venir : « Les Pyrénées, c’est loin, mais c’est beau ! ». D’autres sont venus de Poitiers, de Brive, des Landes, d’un peu partout en Nouvelle-Aquitaine.

    QUE RETENIR DU DISCOURS DE JEAN-FRANÇOIS FOUCARD ?

    Le secrétaire national avait la lourde tâche d’éclairer « Restaurer la confiance » en entrant dans la structure du contenu. Il a rappelé que le document visait « à créer un environnement plutôt qu’à restaurer la foi, à permettre à chaque salarié, à chaque citoyen de s’engager ». Et que la décision de mettre l’économie en tête des six chapitres relevait d’un choix confédéral. « L’économie, dans un premier temps, c’est ce qui permet la marge de manœuvre. Sans argent on ne fait rien. Et notamment sur le plan individuel : si je ne suis pas suffisamment payé par rapport à mon apport ou si la valeur de mon travail est captée par les dirigeants ou les actionnaires, je n’aurai plus, au final, de quoi me former… »

    Couplets sur l’épargne salariale, sur la gouvernance, sur la transition juste, deuxième chapitre de « Restaurer la confiance » et « sujet le plus compliqué au niveau syndical parce qu’il inclut non seulement la diversité et l’environnement, mais les moyens de production – sans énergie ou avec une énergie trop chère, on ne peut plus produire – et que le développement durable modifie les emplois et la structure des rémunérations… »

    Après la protection sociale et le paritarisme (deux autres chapitres du document), il a conclu sur l’Europe avec une note positive, constatant que « la norme européenne, à petites touches, fait quand même avancer les choses. »

    QUE RETENIR DU DISCOURS DE FRANÇOIS HOMMERIL ?

    Le président de la Confédération CFE-CGC a un impact certain sur les militants. Plusieurs thèmes sont passés à la moulinette du show : le « gros travail des élus et des équipes », l’importance du capital humain (« c’est ce que chacun a en lui au moment où il entre dans le monde du travail, ses compétences, sa volonté, son envie de s’investir »), le pourquoi de l’existence de la CFE-CGC (« un engagement depuis 80 ans auprès de personnes qui jouent un rôle particulier nécessaire au progrès par leurs responsabilités dans les entreprises »).

    La réforme des retraites en a pris pour son grade. Déplorant que le gouvernement refuse de faire une étude d'impact, François Hommeril a rappelé que cette réforme « n’est pas qu’une question paramétrique : elle interroge la vision de la société et elle remet en cause la gestion d’un paritarisme responsable et respecté qui a su en permanence adapter les paramètres et qui a accumulé 180 milliards d’euros de réserves pour financer les retraites ! Dont un tiers des cotisations va à la solidarité : pension de réversion, minimas… Cela, c’est nous qui l’avons voulu et qui le gérons. »

    En conclusion, « le discours de vérité de la CFE-CGC, hors de tout dogmatisme, sa représentativité unique au monde auprès des cadres, nous met dans une position très forte pour décoder la société et proposer des solutions : c’est ce que nous faisons dans « Restaurer la confiance ».

    Gilles Lockhart