
Comment est né l’accord sur l’emploi des seniors signé en avril dernier et mis en place depuis le 1er mai au sein de Sephora ?
L’accord est né d’une volonté conjointe de la direction et des organisations syndicales. La négociation a pris presque un an, toujours réalisée dans un bon esprit. Depuis quelques années, l’entreprise se montre plutôt favorable à des avancées sociales et à les négocier avec les syndicats représentatifs.
Pour autant, vous n’avez pas obtenu tout ce que vous souhaitiez…
Bien sûr ! Nous n’avons pas obtenu par exemple de RTT supplémentaire pour les cadres seniors. Nous avons aussi dû faire un pas les uns vers les autres concernant l’âge des seniors concernés par l’accord, finalement fixé à 55 ans.
Quelles grandes lignes de cet accord retiennent votre attention ?
La sensibilisation des recruteurs pour éviter les discriminations liées à l’âge à l’embauche. Dans une entreprise où les salariés sont au contact avec les clients, qui plus est pour leur vendre des produits de beauté, cela pourrait intervenir. Plusieurs mesures concernent par ailleurs l’aménagement du temps de travail. Les seniors pourront disposer de jours de repos accolés et d’un repos hebdomadaire fixe. Les heures supplémentaires seront à la fois rémunérées et récupérées, dans la limite de 6 jours par an. Ils pourront réaliser leurs 35 heures en 4 jours.
Autre chapitre : l’amélioration des conditions de travail.
Oui, avec des formations sur les postures justes, des tests de vêtements ergonomiques facilitant le port de charges. Les seniors, quand cela sera possible, n’auront par ailleurs plus à assurer l’ouverture ou la fermeture d’un magasin.