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Publié le 29 - 11 - 2021

    À Disneyland Paris, la CFE-CGC en pointe pour défendre les salariés

    Préservation des emplois en CDI, horaires adaptés et télétravail, accord salarial… La CFE-CGC Disney s’active sur tous les fronts au service de 16 000 salariés harassés par la crise sanitaire.

    Réouvert aux visiteurs depuis le 17 juin dernier après des mois de fermeture en raison de la pandémie de Covid-19, Disneyland Paris (16 000 salariés), qui fêtera l’an prochain son trentième anniversaire, fait face à de gros enjeux de dialogue social. « Entre les fermetures du parc, la reprise et la gestion des flux d’activité, et l’organisation du travail qui en découle, l’activité syndicale est particulièrement intense depuis le début de la crise sanitaire », témoigne Dorothée Argence, déléguée syndicale CFE-CGC, une des cinq organisations syndicales représentatives de l’entreprise.

    UN ACCORD DE RUPTURE CONVENTIONNELLE COLLECTIVE POUR PRÉSERVER LES EMPLOIS EN CDI

    Outre la mise en place de l’activité partielle de longue durée (APLD) négociée avec les partenaires sociaux, Disneyland Paris a eu recours à une rupture conventionnelle collective (RCC), un dispositif qui permet de favoriser les départs volontaires collectifs sous la forme de rupture d’un commun accord, sans engager de PSE, sans licenciement ni démission. Signé en janvier 2021 par la direction et les syndicats, l’accord s’est soldé par le départ de près de 1 000 salariés avec des enveloppes budgétaires dédiées et diverses mesures d’accompagnement : formation, projets de reconversion, mobilités internes et externes. « Ces accords négociés ont permis de préserver les emplois permanents, un enjeu primordial en ces temps de crise économique et sanitaire », souligne Dorothée Argence.

    HORAIRES ADAPTÉS : UN NOUVEL OUTIL DE PLANIFICATION QUI POSE PROBLÈME

    « KRONOS » : tel est le nom du nouveau logiciel de planification qui a remplacé les chefs d’équipe dans l’élaboration des plannings de travail. Or, l’outil génère des difficultés sur le terrain, comme l’explique Dorothée Argence : « En parallèle des accords qui ont permis de ne pas couper dans les effectifs, ont été mis en place des horaires adaptés aux besoins opérationnels du site qui conduisent les salariés à travailler sur des rythmes différents avec une variation journalière s’étendant de 4h15 à 9h15. Cela génère beaucoup de frustration et de fatigue de par le manque de visibilité des plannings, la fluctuation du rythme de travail et la difficile conciliation de ces horaires avec la vie personnelle. »

    Conséquence de ces horaires en accordéon : l’absentéisme augmente, ce d’autant que la charge de travail s’est accrue pour les salariés permanents, qui n’ont plus l’appui des renforts saisonniers. « Les organisations syndicales ont alerté la direction de ces problématiques et une négociation de ces horaires adaptés est prévue ces prochains mois », confie Dorothée Argence.

    HAUSSE GÉNÉRALE DES SALAIRES EN 2022

    Sur le terrain salarial, une question brûlante actuellement dans les entreprises, la négociation annuelle obligatoire (NAO) chez Disneyland Paris a débouché sur un accord signé en octobre dernier lequel garantit 3 % d'augmentation générale pour l’ensemble des salariés en 2022, y compris ceux qui avaient été placés au chômage partiel. « Dans le contexte actuel où la thématique du pouvoir d’achat revient très fortement, c’est une belle avancée obtenue par les organisations syndicales », résume Dorothée Argence.

    RENÉGOCIATION DE L’ACCORD TÉLÉTRAVAIL

    Mis en place dans l’entreprise en juillet 2020, l’accord télétravail est actuellement en phase de renégociation. « L’objectif de la CFE-CGC est de reconduire le dispositif en l’encadrant du mieux possible, sachant que nos enquêtes terrain démontrent une appréciation très positive des salariés pour le télétravail, en particulier les populations de l’encadrement : cadres, agents de maîtrise et techniciens. »

    Enfin, point spécifique dans l’agenda social : la renégociation des primes de panier repas pour garantir l’équité de tous les salariés sur le sujet.

    Mathieu Bahuet