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Publié le 27 - 04 - 2020

    Covid-19, paroles de militants : Dominique Petot

    Délégué syndical central CFE-CGC du Groupe Ouest-France.

    PÉRIPÉTIES SUR LES MASQUES

    « Les syndicats sont les premiers à avoir alerté l’entreprise. Celle-ci a commandé des masques qui ont été mis en libre-service pour les salariés… puis retirés du fait que certains en abusaient. Le vrai signal d’alarme est survenu quand Emmanuel Macron a lancé son appel à la télévision. Ouest France a pris des mesures de chômage partiel qui ont été acceptées par les partenaires sociaux. Du côté des journalistes (rédacteurs, secrétaires de rédaction, maquettistes…), des formules de télétravail ont été mises en place et validées par le CSE du 30 mars, mais bon nombre d’entre eux ont continué à aller sur le terrain et à venir à la rédaction. »
     

    Le Covid-19 aura au moins permis de démontrer que le télétravail est compatible avec notre activité."

    BARRIÈRES QUI TOMBENT ET RÉDUCTION DE LA VOILURE

    « Malgré toutes les réticences de la DRH qui freine des quatre fers sur ce sujet depuis des années, le Covid-19 aura au moins permis de démontrer que le télétravail est compatible avec notre activité. Une foule de barrières sont tombées. Il est vrai qu’une bonne partie des pages a été supprimée, notamment la plupart des pages locales. Il n’y a par exemple plus que deux éditions dans le Finistère contre une demi-douzaine en temps normal. »

    Il faudra un « Plan Marshall » pour la presse, sinon beaucoup de petits éditeurs vont se faire manger et socialement, ce sera rock'n'roll."

    PUB À L’ARRÊT, PROJETS REPORTÉS

    « Le tirage de nos éditions papier se maintient plus ou moins, les abonnés continuant de recevoir leur journal, mais tous les projets sont gelés (notamment informatiques) et il n’y a pratiquement plus de publicité. Certes, le numérique cartonne, seulement comme c’est gratuit sur le Net et qu’il n’y a pas de pub non plus… Ouest France a les reins solides et dispose de trésorerie, mais je pense qu’en sortie de la crise il faudra un « Plan Marshall » pour la presse, sinon beaucoup de petits éditeurs vont se faire manger et socialement, ce sera rock'n'roll... »